Money is the anthem
of success...
famille aux moyens assez limités, sa mère est infirmière et "bonne à tout faire" le weekend, son père garagiste et réparateur au noir. néanmoins, ça n'a pas empêché la petite famille d'être assez complice et soudée, les parents essayant de faire de leur mieux pour inculquer aux filles les bonnes valeurs, l'ambition, à être fortes, pour qu'elles s'en sortent. ≈ elle a une demi-sœur - bien qu'elle ne fasse pas la différence - candice (ou plutôt rebecca), qu'elle adore. pourtant, elles ont une relation plutôt tendue. en effet, cc a cette tendance à se montrer un peu froide, décidée à tenir éloigné bella pour soi-disant l'empêcher de tourner comme elle, ce qui a le don d'agacer prodigieusement la concernée qui sait prendre ses décisions elle-même, merci. ≈ la famille, il n'y a rien de plus important pour la jeune femme et elle considère que tous les gens auxquels elle tient réellement, en font partis. elle serait prête à tout pour eux. elle est loyale et quand elle aime, elle ne compte pas. ≈ elle n'a pas la prétention de changer les choses, ou ne serait-ce que de le vouloir, cette ville est ce qu'elle est. bâtie sur la corruption, sur l'injustice, sur l'inégalité, sur la brutalité, et j'en passe, mais pourtant il n'y a pas que du mauvais. rien n'est jamais ou tout blanc ou tout noir, en tout cas, c'est son avis. alors à son échelle, elle se sert de sa passion de toujours - la danse - pour pouvoir sortir ne serait-ce que quelques heures certains jeunes de la rue. c'est peu, mais c'est déjà ça, elle fait d'une pierre deux coups. ≈ elle a bien eu, il fut un temps, un rêve insensé : vivre de la danse. elle voulait même rentrer à la juilliard school, c'est dire ! puis c'est passé, avec le temps, comme d'autres choses passent. finalement, elle n'était pas prête à quitter neptune et tous ses proches, non ce n'était pas pour elle. ≈ certes, elle n'a donc pas fait de très grandes études, mais elle n'en ressentait pas le besoin. et puis, elle voulait aider la famille, même si eux non. au final, tout le monde a respecté sa décision, ce n'était pas comme s'ils avaient le choix, on ne tient pas réellement tête à arabella. ≈ il est certain que la vie qu'elle mène aujourd'hui, n'était pas celle qu'elle avait envisagé plus jeune. oui, elle est loin d'être idyllique et si on s'y penchait de plus près, il y aurait des choses, des détails à revoir, mais elle la prend telle qu'elle est. ça pourrait être pire, et puis dans le fond, elle ne lui déplaît pas tant que ça. ≈ en règle générale, elle n'est pas très portée sur l’appartenance des autres, à savoir leur quartier d'origine. elle a vu le pire et le meilleur chez tous, sans exception, alors il lui en faut plus pour définir une personne. néanmoins, comme tout à chacun elle peut avoir certaines idées préconçues parfois et l'exprimer... de manière pas très délicate. vous êtes prévenus. ≈ la cigarette et tout ce qui se fume, pas son truc. par contre, la boisson, c'est autre chose. sans pour autant avoir un problème d'alcool, on peut dire qu'elle le tient (très) bien. résultat de toutes ses nuits folles en club qui forcément incluaient quelques des verres. ≈ ne vous trompez pas, bella n'est pas un ange ou une petite poupée, elle n'est pas docile. certes elle a des principes et des valeurs, des idées bien à elle, mais elle n'a pas froid aux yeux, ni sa langue dans sa poche. elle aime profiter, mais elle sait s'arrêter. ≈ je ne sais pas si on pourrait dire que c'est une sportive réellement, mais arabella aime se dépenser. elle aime s'entretenir, se vider la tête, et ce de façons très diverses et variées. elle aime se défouler. ≈ elle sait se débrouiller avec une voiture et est plutôt relativement douée de ses mains, il faut remercier son père le garagiste/réparateur pour ça. ≈ elle a souvent changé de style capillaire, ayant tantôt les cheveux longs, tantôt les cheveux courts. parfois noirs, parfois bruns, elle les a même déjà eu blonds pour tout vous dire. mais pour le moment, elle est revenue au naturel. ≈ on ne va pas se mentir, bella aime les vêtements, les accessoires, le maquillage et tout ce qui s'y rapporte, de près ou de loin. je veux dire, il suffit de la regarder pour comprendre. néanmoins, elle ne roule pas sur l'or, du tout, alors évite les grosses folies et privilégie les bonnes affaires et les bon tuyaux. c'est qu'elle s'y connait à force.

...So before we go out, what's your address ?
Il était tard, la journée avait été particulièrement longue – et éprouvante si on prenait en compte l’exécrable cliente qui avait bien failli avoir raison d’Arabella – la jeune femme n'avait donc qu'une hâte : rentrer chez elle, enlever ses chaussures et prendre un bain chaud. Oui, un bon bain chaud, c’était exactement ce qu'il lui fallait pour qu’elle se détente et relâche la tension dans ses muscles ; elle en soupirait d'aise à l'avance. La tête un peu ailleurs, elle descendait les marches quatre à quatre – quittant le bâtiment où elle venait de donner un cours de danse à quelques gosses des quartiers – et faillit ne pas la voir. C’est en se retournant, après avoir abaissée et verrouillé la grille, qu’elle aperçut la forme, assise sur le rebord du trottoir un peu plus loin. Il ne lui en fallu pas plus pour l'identifier. « Dana ? Qu'est-ce que tu fais là ? » La jeune fille se retourna, surprise, avant de se contenter d’hausser les épaules, comme si ça expliquait tout. « Tu attends quelqu'un ? On vient te chercher ? » Insista Bella, s'avançant dans sa direction en replaçant correctement son sac sur son épaule. Mais toujours rien, aucune autre réponse que le mutisme et un mouvement d’épaules. Bon il fallait changer de tactique. « Tu sais quoi ? Le vendredi soir j'ai un petit rituel que je ne manque ja-mais, pour rien au monde ! Et c'est de... manger une pizza. » C'était totalement faux, elle venait tout juste d'inventer ce soi-disant rituel, un peu branlant au passage, mais au moins, apparemment, qui avait le mérite de capter l'attention de la fille. « Sauf que tu vois, à chaque fois je commande la plus grosse taille et du coup, je n’arrive pas à tout manger toute seule. C'est dommage, tu ne trouves pas ? » Oui, elle avait définitivement toute son attention, c’était certain. « C'est vrai que je pourrais en commander une plus petite, mais j'ai les habitudes tenaces... » Elle commençait à raconter n'importe quoi, c'était ça de totalement improviser. Enfin bref, il fallait une chute, maintenant, si elle ne voulait pas la perdre. « Alors, je me suis dit, que – si tu as le temps bien sûr – tu pourrais la partager avec moi. A nous deux, on devrait réussir à en venir à bout, non ? » Après quelques secondes de réflexion, Dana haussa à nouveau les épaules, mais cette fois on pouvait deviner l'ombre d'un sourire sur ses lèvres, elle ne tarda pas plus avant de se relever d'un seul mouvement.
Finalement, après ça, la pizza du vendredi soir devint une véritable habitude. Au fur et à mesure du temps, Arabella parvint à dénouer la langue de la jeune fille. Elle finit par lui apprendre que son père était parti il y a 10 ans acheter un paquet de cigarettes et n'était jamais revu, que sa mère travaillait tellement qu'elle n'était jamais là et que ses frères traînaient à longueur de journée dans la rue. En somme, il n'y avait personne qui l'attendait chez elle la plupart du temps. Un cas relativement classique dans le south neptune, malheureusement, mais pas pour autant moins à déplorer. A partir de là, à défaut de pouvoir changer totalement la situation de Dana, elle décida qu'elle tenterait de l'améliorer, avec ces pizzas du vendredi déjà pour commencer, le reste... et bien elle improviserait de nouveau, la première fois avait eu de bons résultats après tout. C'était il y a quelques années maintenant.