Money is the anthem
 of success...
Fille aînée d'une grande fratrie, elle se donne entièrement pour ses proches. Tout ce qu'elle fait, c'est pour eux. Sa mère étant décédée l'année son père, son père malade et bloqué à rester quotidiennement allongé. C'est donc avec le soutien de son grand-frère, qu'elle s'occupe de ses trois petits frères et deux petites soeurs. Elle a parfois même la sensation d'être leur mère, étant donné qu'elle s'est toujours occupée d'eux depuis la naissance. ≈ Ana est une personne entière, qui n'est pas capable de faire les choses à moitié. Elle s'investie entièrement dans tout ce qu'elle entreprend. Elle ne tiendra pas indéfiniment à ce rythme, mais ne préfère pas penser à l'instant où elle finira par lâcher prise. ≈ La sincérité est sa plus grande qualité. Elle dit tout, elle dit tout ce qu'elle pense. Il n'est pas rare de la voir s'engueuler avec un inconnu, son caractère n'étant pas apprécié de tous. Elle est franche, directe, et parfois violente dans ses propres. ≈ Impulsive, elle démarre en deux secondes. Un simple mot, un simple geste, peut lui suffire pour l'embarquer dans une colère irréparable. Il lui arrive d'en venir aux mains, et de frapper les personnes qui l'attaque. Elle n'a pas peur des gros baraques musclés aux accents italiens menacent, elle n'en a pas peur du tout. ≈  Sa plus grande fierté ? L'héritage culturelle dont elle a bénéficié depuis l'enfance. Ana est bilingue, et parle tout aussi anglais que portugais. D'ailleurs, c'est sa langue d'origine qu'elle emploi lorsqu'elle souhaite insulter quelqu'un, qu'elle est énervée ou qu'elle souhaite échanger des informations confidentielles envers sa famille. ≈ Ana adore cuisine, c'est un vrai petit cordon. Sauf qu'elle n'a pas le temps. Ni les moyens de s'offrir de la bonne bouffe. ≈ Elle dort très peu et le vit très bien. Un peu insomniaque sur les bords. ≈ Ana ne supporte pas qu'autrui vienne lui apporte de l'aide. Ça l'insupporte et lui rappelle à quel point son quotidien est merdique. ≈ Habituée aux plaisirs provenant des choses simples, Ana est tout sauf une femme difficile. Au contraire, un rien la fait sourire, un rien lui provoque du plaisir. ≈ Elle ne supporte les personnes caractérielles et avides d'argent. Elle a toujours ressenti le besoin de les remettre à leur place et de leur rappeler que la plus grande richesse qu'un homme puisse avoir est la relation qu'il entretient avec ses proches. ≈ Ana adore observer les couchés du soleil sur la toit de la maison qu'elle habite avec sa tribu, elle adore chanter pour endormir ses petits, danser sous la pluie, regarder des films d'actions, manger des cacahuètes, dormir nue, faire l'amour à des inconnus, les gâteaux aux fruits, parler en portugais à des personnes qui ne comprennent pas cette langue, les manèges à sensations fortes, croiser le regard d'une personne sincère, raconter des histoires, rêver d'une vie meilleure. ≈ Elle déteste trier les bons de promotions pour faire les courses, elle déteste faire les courses, savoir l'un de ses frères et soeurs en danger, l'idée qu'elle n'arrive pas à leur offrir une vie correcte, ne pas réussir à faire mieux, le chocolat noir, les personnes faussement généreuses, la religion chrétienne, l'arrogance, la prostitution et la pauvreté.   

...So before we go out, what's your address ?
Sept heures. Le réveil. "DEBOUT LES MOCHES !" hurlais-je, pour but de réveiller l'ensemble de ces gosses qui allaient râler mon dynamisme matinal. Je n'avais dormi que quatre heures. C'était extraordinairement beaucoup par rapport à l'ordinaire. Pour une fois que mon chef m'avait autorisé à partir plus tôt. Pour une fois. Déterminée, je sortais du lit, enfilais un jean et l'un des t-shirt de mon aîné, Aaron. Ce dernier s’appelait ainsi parce que mes parents avaient souhaité s'intégrer à la culture américaine, ils ont longtemps regrettés ce choix. Je descendais maintenant au pas de course dans la cuisine, après avoir frappé sur l'ensemble des portes des chambres des microbes. "Si vous ne venez pas tous d'ici cinq minutes, vous ne mangerez pas ce midi, ni ce soir et votre linge restera sale pendant un mois !" criais-je de nouveau. Ravie de constater que le plafond commençait à grincer. Ils savaient que j'étais capable de mettre en application cette menace. J'étais capable de tout. "Détends-toi chérie, tout vas bien se passer !" me souffla Aaron, déjà présent pour préparer le petit déjeuner. C'est ça, tu rêves. Tu rêves Aaron. Parce que rien ne se passait correctement. Rien. Malgré les planifications, malgré la bonne volonté de votre famille. Tout s'écroule. Rien ne fonctionne. Pourtant, vous êtes toujours tous debout, vous ne lâchez rien. Exemplaires. Vous êtes exemplaires. Et moi, j'allais plaquer ma main sur sa bouche tout en déposant un doux baiser sur sa joue. "Laisses-moi être une tortionnaire si ça me plait !" Puis là, c'était le défilé. Mica, l'adolescent perdu et intelligent, rentra, avec Javi dans ses bras, le petit dernier de quatre ans. Luz, le mécanicien de 13 ans les suivait. Tandis que Margo et Nora descendirent les escaliers en courant, afin de se jeter sur leurs chaise respectives. Une tornade. Une tornade ma famille. "Qui veux quoi ?" Un paquet de céréale dans une main, un plat de pancakes dans l'autre. "Je veux un câlin et que tu me fasses mes couettes Anachérie !" souffla Margo, la bouche déjà pleine de confiture. "Dis, t'as réparé ma voiture Aaron ? J'en ai besoin pour d'main s'teu plaît !" "Je peux garder Louise ce soir, j'ai besoin d'argent pour m'acheter une robe !" "Quelqu'un a vérifié si papa était vivant ?" Choquée, je les regardais un par un. C'était le zouk, le gros bordel. Tout le monde parlait en même temps, dans son coin. C'était le même scénario tous les jours. Et je râlais contre eux tous les jours afin qu'ils se décident à se calmer. Faites des gosses. Tu parles. Une belle connerie. "Je vous ai posé une question là ! Vous pourriez peut-être me répondre plutôt que de me laisser comme une conne avec la bouffe dans les mains, non ?" criais-je, agacée. Mais si attachée à la fois à ces gamins. Un sourire d'eux suffisait pour me faire craquer. "Bande de petits trous du cul !" Je déposais les céréales et les pancakes sur la table, puis allais m'installer à côté de Margo. "Trou du quoi ?" Javi, quatre ans et perroquet officiel de cette maison. C'est tous en coeur que nous lui répondions : Rien. Rien Javi, Ana n'a rien dit, tu as mal compris. Rendors-toi. Manges. Puis voilà qu'ils recommençaient, ils parlaient, ils parlaient sans cesse, sans s'écouter, en mangeant. Et moi, j'étais là, je croisais le regard d'Aaron et nous sourions. Conquis. Cette famille, notre famille, était peut-être l'une des plus étranges qui soit. Mais nous étions unis, attachés et nous nous aimions follement.