...So before we go out, what's your address ?Lunette de soleil sur le nez, cheveux colorées en rouge, tu rentres dans ce bâtiment que tu connais maintenant très bien. Cependant, aujourd’hui quelque chose n’est plus le même : c’était la dernier fois que tu venais ici ! Tu passes devant la secrétaire et tu lui lances un grand sourire.
« Bonjour mademoiselle Alavès ! » Tu l’aimes beaucoup cette grosse femme, aux lunettes ronde et au fort accent texan qu’elle avait. Tu connaissais le chemin maintenant par cœur, tu prenais à droite, puis à gauche et traversais le long couloir blanc. Sur la plaque de la porte il y avait écrit :
« Docteur Finn Gérald, médecin psychiatre ». Dernier fois que tu voyais cette plaque ! Sans frapper, tu rentres dans la pièce où se trouve un homme qui a la trentaine, plutôt belle homme. Il est au téléphone et tu t’installes tranquille sur dans le canapé, les genoux replié sur toit même. Au bout de deux petites minutes il rapproche et te lance ce fameux sourire que tu appels le sourire du démon. Pourquoi ce surnom ? Simplement parce que tu es sur que toutes les femmes –et pourquoi pas les hommes !- fondent devant se sourire. Il pourrait être angélique, mais ce n’est pas possible pour un ange d’avoir ce sourire, il est trop diabolique !
« Bonjour Emilia ! Comment vas-tu aujourd’hui ? » Tu as envie de lui répondre que tu vas mieux qu’hier. Surtout que tu sais que c’est aujourd’hui la dernière fois que tu le vois. Enfin, cette pensée te rend un peu nostalgique. Il était plutôt beau dans son genre ce médecin et il était fortement sympathique.
« Ça va, je me sens … libre ! » Il rit à ta réponse. Le rire de Satan ! Décidément tu avais un problème avec tout ce qui est du genre diabolique ? Doivent-ils continuer tes séances ?
« Bon comme tu le sais, aujourd’hui c’est ta dernière séance ! Je suis ce sur que tu es très contente ! » Tu le regardes dans les yeux et tu hoches la tête simple, alors que dans ta tête, tu te fais une danse de joie mémorable.
« Seulement je ne peux stopper nos séances sans mettre assurer que plus jamais –ô grand jamais- tu te retrouveras dans l’état dans lequel tu étais ... » Tu hoches la tête –encore une fois- pour lui faire comprendre que tu comprenais. De quel étais il parlait ? Un état de loque, épouvantable ! Le pire état qu’une jeune femme pleine de joie comme toi puisse faire.
Flash-Back (huit ans plus tôt)
« Emilia j’en peux plus ! Tu ne peux pas continuer comme ça ! Tu vaux beaucoup mieux que tout ça ! Je refuse d’être responsable de ta perte ! » Assise tu le canapé, tu souris. Tu ne sais pas pourquoi mais tu souris. Tu es bien consciente de la situation : tu viens de te piquer entre les orteils et de snifer une ligne de cocaïne. Tu es peut être consciente, mais tu te sens dans un état second … tu es dans un état second. Tu sais qu’il est énervé, qu’il t’en veut, qu’il s’en veut … mais ce qu’il te comprend pas c’est que tu fais tout ça pour lui : parce que tu l’aimes ! C’est lui qui a commencé tout ça ! C’est lui qui a fait ce que tu es aujourd’hui. L’égoïste ! Le traitre ! Il ne pense qu’à lui ! Tu aimerais lui crier tous ses mots mais tout ce que tu arrives à faire c’est te balancer d’avant en arrière en sortant de petits sons bizarres. Alors faute de quoi, tu continues en pensant simplement dans ta tête. Lui il crie, il fait de grand geste. Tu essaies de lui suivre des yeux, mais tu n’y arrive pas. Peut-être qu’il s’agite trop ? Ou que la pièce s’agite trop. Ou tu t’agites trop. Tu ne sais pas, tu ne sais plus. C’est bon, tu es enfin dans l’état que tu attendais. Tu ne plus rien savoir ! Au début tu avais commencé parce qu’il t’avait mis au défis. Oui, il était ce genre de mec : Bad boy, appartenant à un gang. Quand il avait commencé à te remarquer, tu l’avais envoyé boulet, mais bien vite tu es tombé sous son charme. Tu avais quinze ans, lui dix-huit ans. Personne n’a jamais su ce qui l’avait attiré chez toi. Quand tu lui posais la question soit il disait des trucs débiles, soit il t’embrasser histoire de te faire taire. En tout cas, au bout de six petites semaines, tu étais folle amoureuse de lui. Tu as commencé à sécher les cours, tu te rebellais, tu te disputais plus souvent avec ta mère, tu ne parlais plus avec ton beau-père ni avec ta demi-sœur. La seule personne pour qui tu étais encore là c’était Keegan. Mais ce n’était pas pareil, lui c’était ton meilleur ami, ton demi-frère, voir ton frère tout court. Quand tu rentrais très tard le soir –ou très tôt le matin- tu allais directement te coucher dans la chambre de ton frère lui racontant ta folle nuit au bras du garçon que tu aimais. Tu lui disais toujours tout, tous les détails : les sentiments que tu avais eu quand il t’avait embrassé la première fois, la première fois que tu as touché à la drogue pour lui, pour le rendre fière, la première fois que tu as couché avec lui, les premières missions que tu as du faire en faisant partis du gang. Bref, tu lui as tout dis. Et aujourd’hui, tout cela de te semble si loin … Cela fait maintenant trois ans que vous êtes ensemble. Trois ans que tu fais partis du gang, deux ans que tu te drogues, un an que ta vie est un véritable enfer. Tu es devenu accros, et il déteste ça. Pourtant c’est lui qui t’as entrainé là-dedans. En parlant de lui, il te crie dessus depuis tout à l’heure. Tu ne comprends toujours pas ce qu’il te raconte mais tu sais –tu sens- qu’il est vraiment remonté. Tu essayes de te lever, tant bien que mal, et une fois debout il t’attrape les épaules et te secoue dans tous les sens. Il te secoue tellement fort que tu as envie de vomir. Il te secoue tellement, qu’il finit par te lâcher et c’est le trou noir.
Tu t’es réveillé des heures plus tard dans un lit d’hôpital. Tu avais un bandage à la tête –qui avait cogné le coin de la table basse- et des douleurs dans tout ton corps. Tu t’étais réveillé avec un mal de tête et personne autour de toi. Plus tard tu apprends que ton copain, l’amour de ta vie, t’as abandonné aux urgences et qu’il est partis sans rien dire : ni ton nom, ton adresse, rien ! Il est simplement parti. Beaucoup plus tard, tu apprends qu’il a quitté la ville. Tu te retrouves sans drogue, sans l’amour de ta vie, et le monde s’écroule autour de toi. Tu tombes en dépression. Tu apprendras plus tard que tu dépressions était plus dû au manque de drogue qu’au départ de l’homme de ta vie. Pendant un an tu as étais dans un hôpital spécialisé pour soit disant récupéré. Ton demi-frère est venu te voir presque tous les jours, ton beau-père chaque week-end –quand il le pouvait- et même ta demi-sœur est venu plusieurs fois –moins souvent que les deux autres mais elle est venu. Par contre, ta mère n’est jamais venue. Pendant un an tu n’as plus eu de ses nouvelles. Et c’était tant mieux comme ça. Le jour de tes dix-huit ans, tu as enfin eu le droit de sortir mais tu devais être suivis, et c’est quatre jours après la sortie que tu as rencontré le docteur Finn Gérald.
Fin Flash-back
« Emilia ! Emilia ! Tu es avec moi ? » Tu secoues légèrement la tête pour revenir dans le présent. Oui tu te trouves toujours dans le bureau de ton psychiatre. C’était il y a huit ans tout ça.
« Oui pardon, je repensais simplement à … à rien ! » dis-tu avec un grand sourire. C’était derrière toi tout ça. Tu étais redevenu la fille que tu étais avant tout ça.
Flash-back (onze ans plus tôt)
Un camion se gare devant la maison. Ils étaient finalement arrivés. Tu aurais voulu que leur avion se crache, et que le camion prenne feu. Dès que tu pensas cela, tu t’en voulu directement. Ce n’était pas ton genre de vouloir la mort de gens. Tu étais le bien incarné. Tu étais la meilleur de ta classe, tu aides très souvent ta mère à la maison, tu participais à toute les œuvre caritatives de la ville, le maire t’adoré, tout le monde t’adoré –du moins les parents- parce que tu étais une enfant modèle.
« Emilia ! Tu veux bien descendre s’il te plait ? » C’est ta mère qui t’appel ! Il est temps de rencontré ta nouvelle famille. Tu portes une jolie robe blanche avec des fleurs roses dessus, tu as mis un serre-tête rose dans tes cheveux et des petites ballerines blanches. Tu soupires mais descend quand même. Devant la porte d’entrer se trouvait un homme, deux enfants et ta mère. L’homme tenait ta mère par la taille. L’un des enfants –une fille- tiré la tronche et avait l’air plus grande que toi. L’autre –un garçon- semblait simplement … inquiet. Oui, il se demandait surement ou il avait atterris.
« Les enfants je vous présente Emilia ma fille. Emilia ce sont Sarà et Keegan, tes nouveaux frères et sœurs ! » Vous vous regardez dans le blanc des yeux avec ses enfants. Aucun de vous ne savait comment réagir. Ce fut Sarà qui parla la première.
« Je refuse de la petite fille qui sort tout droit de la petite maison de la praire ou d’un couvent de bonne sœur, soit ma sœur ! » Sur le coup tu n’avais pas vraiment compris ce qu’elle disait. Mais apparemment c’était mal puisque son père et ta mère lui lancer un regard réprobateur. Son père allait même ouvrir la bouche mais Keegan le stoppa en avant vers toi. Il te prit la main et te regarda en souriant.
« Chouette ! Une nouvelle grande sœur ! » C’est comme ça qu’ils aménageaient chez toi. Six mois plus tard, ta mère est venue une Alavès. Et six mois après, ton beau-père t’as adopté, faisant de toi une Alavès aussi. D’ailleurs, il est comme un père pour toi. Le tiens t’as abandonné mais ce n’est pas grave : tu en as un autre. Tu es heureuse dans ta nouvelle vie avec ta nouvelle famille. Tu t’entends bien avec Keegan qui est rapidement devenu ton meilleur ami, ton beau-père est un ange avec toi et il traite comme sa propre fille, et avec Sarà c’est une bonne entente que vous avez. Seul point noir au tableau : de jour en jour tu as l’impression de t’éloigner de ta mère. Mais ce manque est comblé par tout l’amour que ta famille te donne.
Fin Flash-back
« Je vois que vous êtes de plus en plus dans la lune Emilia … » Il dit ça sur le ton de l’humour. Il a raisons, plus les séances passe, plus tu as du mal à te concentrer sur ce qu’il s’y passe. Même si le médecin est plutôt à ton goût, tu n’as plus envie d’être là. La seule chose à quoi tu penses, c’est à ta liberté. Libre d’arrêter de venir ici ! Tu lui lances un petit sourire :
« Désolé … » Il te lance le regard de l’enfer. Tu aimes l’appelais comme ça, car ce regard te brûle jusqu’à la moelle. Tu as l’impression qu’avec ce regard, il voit tout tes secrets, même ceux que toi-même tu ne connais pas. Tu baisses la tête gênée. Pourtant lui ne l’étais pas, bien au contraire, il te sourit gentiment.
« Bon, maintenant que tu es revenus parmi nous –et pendant que tu restes avec moi- et si on parlait de la suite de ta vie hein ? » Tu hoches docilement la tête. Toi-même tu ne savais pas ce que serais la suite de ta vie. Après être sortis de cet hôpital spécialisé –pour ne pas l’appeler autrement- tu es retournée vivre chez toi avec ta famille. Tu étais toujours aussi proche de Keegan, tu t’endentais toujours bien avec Sarà –enfin ça dépendait de son humeur-, et c’était toujours pareil avec ton beau-père. Seulement avec ta mère c’était devenu un enfer. Elle ne t’adressait la parole que pour t’insultait de tous les noms possibles et inimaginables ! Malgré qu’avec les autres c’était l’amour fou, ta propre mère te mettait mal à l’aise. Heureusement quand tu étais dans cet hôpital, tu t’es découvert une passion : la musique ! Tu avais fait du piano étant petite mais tu avais arrêté quand ton père avait quitté la maison. A la place du piano, tu avais commencé par écrire : d’abord des histoires, puis des poèmes et enfin des chansons. Tu as par la suite stoppé quand tu as rencontré l’amour de ta vie. Et puis dans cet hôpital il fallait bien s’occuper. Alors tu as repris l’écriture, le piano, mais tu as aussi appris à jouer de la guitare et tu es très douée. Tu n’avais pas pu aller à l’université à la fin du lycée puisque tu t’es retrouvé en dépression. Alors n’ayant pas fait d’étude tu avais simplement pensé à devenir musicienne. Bon clairement, il n’y avait que Keegan –encore une fois- qui te soutenait : Sarà s’en fichait, ton beau-père ne trouvait pas que ce soit un vrai métier –mais au moins il ne disait rien- et ta mère était carrément contre. Tu es donc resté un an sans rien faire : tu aidais ta mère dans ses œuvres caritative à la con. Et puis il y a eu l’accident de Keegan et Sarà. Leur père a couvert tout et Keegan s’est sentis mal. Il avait tué quelqu’un mais il semblait le seul à s’en préoccupé. Et puis il est parti. Tu t’es sentis plus seule que jamais, à la limite de retourné à la dépression. Avec tous les efforts que tu avais faits, hors de question de retombé en dépression. Ta mère n’avait pas réussis et ce n’était pas le départ de Keegan qui aller t’abattre. Tu en parlas rapidement avec le Docteur Finn et finalement ta décision était prise : tu voulais devenir chanteuse, vivre de ta musique, ta mère t’empêchait de vivre, Keegan te manqué … alors tu allais simplement le rejoindre et vivre ta vie ! A vingt ans tu quittais donc le cocon familiale pour aller faire ta vie et réalisé tes rêves. Après cinq ans de thérapie avait pu reprendre une vie normal : tu faisais que tu aimais, tu croquer ta vie à pleine dent, tu avais retrouvé ta joie de vivre ! Que demander de plus ?
« La suite de ma vie ? Sortir de ce bâtiment ! Retrouver ma vie d’avant tout ça ! Devenir la fille que j’aurais dû être ! Prendre ma guitare et montez sur scène et partager tout ce que j’ai vécu avec les gens en espérant que je puisse aider certaine personne ! Sortir mon premier album, vivre de ma musique ! Faire en sorte que Keegan renonce au Sharks ! Et qui sait, peut-être retrouvé l’amour ! » Tu lui lances un grand sourire avant de te levais et d’avancer vers lui. Tu prends son visage entre tes mains et l’embrasse pleinement. Tu te recules et lui lance un sourire.
« Merci pour tout Docteur ! Mais je pense que c’est la dernière fois qu’on se voit dans ce bureau ! Si vous voulez me revoir, je fais souvent le tour des bars pour chanter quelque musique ! Passez me voir un jour ! » Tu ris légèrement et commence à partir lorsque tu entends ton –ancien- docteur te dire :
« Je sais que tu aimes embêter les gens … tu m’embrasses parce que tu crois que cela m’embête et aussi pour me dire que tu m’aimes bien ? » Tu ne t’es pas retourné pour le regarder mais tu sais qu’il sourit.
« Bien joué Doc ! Vous avez votre profession dites-moi ! » Tu ris avant de sortir et fermez la porte. Ce que tu n’entends pas c’est le docteur qui te répond :
« Mais cela ne m’as pas déranger ! »