...So before we go out, what's your address ? ☆ ☆ ☆
Guess, I'm wishing my life away
With these things I'll never say.
La fin du mariage d'Amélia et Cane date de trois ans cependant c'était déjà terminé depuis bien plus longtemps. Ils n'étaient simplement pas prêts à se l'avouer. Cane se rappelait comme si c'était hier de leur rupture. Il avait fait ses valises afin de montrer que cette histoire de séparation était sérieuse que ce n'était pas une crise passagère. Il savait pertinemment qu'Amélia s'énerverait cependant il ne pouvait plus vivre dans ces conditions. Il ne voulait pas finir par la détester et réciproquement. Il préférait s'en aller.
« Où est-ce que tu vas avec tes valises ? » Lui demanda Amélia. Il fut surpris de la voir ici. D'habitude elle était toujours au travail et pour une fois elle était chez eux. Cane avait l'impression de fuir comme un voleur alors que ce n'était pas le cas. Il avait juste songé à éviter une énième crise. De plus l'idée de voir Amélia souffrir ne lui plaisait pas.
« Je pars à l'hôtel je pense que c'est mieux comme ça. » Lui répondit Cane. Il la regardait dans les yeux même si c'était difficile. Il aurait voulu trouver une autre solution cependant c'était déjà trop tard. Les yeux surpris de la jeune femme le laissait perplexe. Elle savait aussi bien que lui que ça ne marchait plus.
« Tu me quittes ? » Lui demanda la jeune femme. C'était une question rhétorique. Il n'avait pas pris ses affaires juste pour quelque temps. Elle avait simplement besoin de l'entendre lui dire pour prendre conscience de la situation.
« On ne peut pas continuer comme ça. » Lui avoua Cane avant de baisser les yeux. C'était difficile de dire à la femme qu'il aimait qu'il ne pu plus vivre sous le même toit qu'elle. Ce n'était pas une partie de plaisir d'être celui qui s'en va.
« Dis plutôt que tu ne peux pas continuer comme ça. » Lui rétorqua Amélia. Elle passait par plusieurs stades comme quand on fait un deuil. Pour le moment elle était face à la colère. Elle lui en voulait de mettre un terme à leur mariage et il pouvait le comprendre. Il était prêt à recevoir sa colère tant qu'ils avanceraient.
« On est peut-être trop différent. » Lui fit remarquer Cane. Il faisait référence au fait qu'Amélia fasse passer sa carrière avant tout le reste c'est-à-dire avant leur couple, avant leur fille. Cane ne pouvait pas rester les bras croiser en regardant sa vie défiler devant lui.
« C'est encore à cause de ma carrière ? » Lui demanda Amélia. Il l'aimait, il l'aimait tellement qu'il n'était pas capable de lui mettre la pression pour avoir ce qu'il voulait encore une fois. Elle ne voulait pas de leur fille à la base et même si elle l'aime à sa façon elle ne se comporte pas comme une mère traditionnelle.
« Je ne peux pas te demander de renoncer à ta carrière pour mes envies de paternité. Tu ne peux pas me demander de renoncer à mes envies de paternité pour ta carrière. » Lui expliqua Cane. Il ne voulait pas se réveiller un jour en ayant l'impression d'être passé à côté de sa vie. Il avait besoin d'avancer même si pour le moment c'était difficile.
« On a déjà une fille ça te suffit pas ? » Lui demanda sa femme. Cane savait qu'elle lui en voudrait aussi de demander le divorce cependant avec le temps il savait qu'elle comprendrait.
« Elle est merveilleuse, sans doute la chose dont je suis plus fier c'est bien pour ça que ça me donne envie de recommencer. » Lui répondit Cane. Il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie, mais c'est ce qu'il voulait. Il voulait avoir d'autres enfants, il voulait avoir une femme qui ne lui donne pas l'impression de toujours passer en second.
« Il y a quelqu'un d'autre c'est ça ? Une femme plus jeune qui est capable de te donner ce que tu veux. » Lui demanda Amélia. Elle avait besoin de trouver une autre raison, besoin d'en vouloir à Cane cependant elle n'aurait pas satisfaction. Il a des défauts, beaucoup de défauts, mais ce n'est pas un homme infidèle. Il se mit à souffler avant de lui dire :
« Il n'y a jamais eu que toi tu le sais très bien, mais parfois ça ne suffit pas. » Cane voulait se comporter en homme. Il ne voulait pas être un frein à Amélia. Mine de rien il savait qu'être mariée n'était pas facile pour la carrière de la jeune femme. Il n'y avait pas de fautif.
« Alors c'est tout ? » Lui demanda Amélia. Elle laissait ses larmes couler et cela brisait le cœur de Cane. La souffrir était la dernière chose qu'il souhaitait. Il la pris alors dans ses bras. Ce n'était pas parce qu'il allait demander le divorce qu'il ne serait plus là pour elle.
« On sera les meilleurs amis du monde pour notre fille, on sera les meilleurs parents du monde. » Lui expliqua Cane avant de déposer un baiser sur son front. Il passa ensuite le seuil de la porte. La rupture fut douloureuse, mais avec le temps ils réussirent à faire ce qui était le mieux pour leur fille, pour eux. Comme le disait Cane ils sont les meilleurs amis du monde désormais.
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Guess, I'm wishing my life away
With these things I'll never say.
Depuis son divorce Cane s'était plongé dans le travail. Il avait eu quelques aventures, mais aucune femme n'avait pas la différence. Peut-être que la comparaison avec Amélia était trop grande. Cela dura pendant deux longues années. Cependant la nouvelle avocate qui venait d'être recruté par le cabinet était différente des autres. Elle était maligne, amusante et efficace. Cane adorait travailler à ses côtés peut-être même trop puisqu'il ne se rendit pas compte qu'il flirtait avec elle. Un jeu dangereux qui amena la jeune femme à se montrer à sa porte un soir.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? » Lui demanda Cane. Il ne s'attendait pas à la trouver devant chez lui. Il pensa directement à une urgence au bureau. Il ne se doutait pas de la raison de la venue de la jeune femme. Il était très loin du compte.
« Je me suis dit que j'en avais assez d'attendre que tu viennes me proposer de sortir un soir donc me voilà. » Lui répondit la jeune femme avec un grand sourire. Cane resta bouche bé pendant quelques secondes. Il n'imaginait pas qu'elle aurait le cran de mettre à jour leur petit jeu platonique et de prendre les devants. D'habitude c'est l'homme qui invite la femme à sortir et non le contraire.
« Tu es toujours aussi directe ? »Lui demanda Cane amusé. Il se disait que c'était juste un crush d'une jeune femme pour son patron. Il ne la prenait pas encore au sérieux. Elle était jeune, elle avait la vie devant elle. C'était juste une lubie qui lui passerait.
« Jamais. » Lui répondit la jeune femme avant de baisser les yeux. Elle était à la fois forte et fragile, timide et entreprenante. Cane comprit alors qu'elle avait dû se faire violence pour venir jusqu’ici.
« C'est pour ça que si tu refuses mon invitation je vais devenir rouge comme une tomate et me sauver en courant. » Lui expliqua la jeune femme avant de laisser échapper un petit rire. Sa franchise était rafraîchissante et sa gêne attachante. Cane ne pouvait pas rester de marbre cependant il s'efforçait de faire bonne figure, de tenter de trouver un moyen de la dissuader.
« Tu sais que je suis ton patron et que j'ai au moins dix ans de plus que toi ? » Lui demanda Cane. Il se disait que sortir avec un vieux comme il dit la ferait fuir surtout qu'une histoire comme ça pourrait lui faire perdre son emploi. Il lui donnait une porte de sortie en se disant qu'elle reculerait face aux conséquences.
« Neuf ans à vrai dire. » Lui répondit la jeune femme fière de sa réponse. Cane n'avait pas réussi à lui dire non alors il avait pris sa veste et l'avait emmené dans un restaurant qu'il connaissait. Il se doutait qu'il pourrait rencontrer des collaborateurs cependant il partait du principe qu'il ne faisait rien de mal. Certes tout son être lui disait d'arrêter de penser aux autres et de vivre sa vie puisque près tout c'est pour cela qu'il avait divorcé pour vivre sa vie, mais ce n'était pas aussi évident. La soirée se passa à merveille. La jeune femme était très amusante et il craquait à chaque parole qu'elle disait. L'ambiance était assez bon enfant et Cane en oubliait presque l'âge de la jeune femme. Le temps passait tellement vite qu'il était déjà près minuit lorsqu'ils terminèrent leur repas. Ils avaient tellement parlé qu'ils avaient l'impression de déjà se connaître. Cane ne parlait pas souvent de sa vie privée, mais la jeune femme l'avait tellement cuisiné qu'il avait fini par lui parler de son ex-femme, de sa fille et des raisons de son divorce. Il pensait qu'en évoquant son désir de paternité la jeune femme serait refroidie puisqu'elle a la vie devant elle pourtant elle semblait le comprendre et l'encourager à poursuivre ses rêves. Elle se comportait comme une femme mature qui sait ce qu'elle veut ce qui la rendait bien plus séduisante que les autres jeunes femmes de son âge. La vie de la soirée avait sonné. Il prit donc sa voiture afin de rentrer avec la jeune femme. Il avait dans l'idée de la ramener chez elle, de rentrer chez lui et de passer la nuit seul. Quelques dizaines de minutes après il était donc devant sa porte.
« Je pense que c'est ici qu'on se dit au revoir. » Lui dit Cane. Son cœur lui disait de l'embrasser et sa raison de s'en aller. Alors qu'il se tourna pour partir la jeune femme le retint par le bras. Elle l'embrassa. Cane était très étonné il pensait qu'en savoir plus sur lui aurait agi comme un répulsif, mais pas du tout. Décidément la jeune femme savait ce qu'elle voulait. Cane lui rendit son baiser et une chose en entraînant une autre il se retrouvait dans son lit. Toujours aussi sûre d'elle la jeune femme se retrouva en sous-vêtement. Cane ne pu s'empêcher de souffler. Il savait qu'il était faible comme tous les autres hommes, il se sentait terriblement mal face à la situation. Il se doutait que lendemain matin il s'en voudrait.
« Je suis aussi horrible que ça ? » Lui demanda la jeune femme sous les yeux surprit de Cane. Elle avait tout faux. Elle était parfaite et pas seulement physiquement, mais aussi totalement. Depuis son divorce c'était la première femme avec laquelle il se sentait réellement bien a tel point qu'il fini par lui dire :
« Non c'est moi. » Cane se rapprocha d'elle et l'embrassa. Il préférait vivre plutôt que de vivre avec des regrets. Ils passèrent une nuit magique ensemble, ils ne faisaient plus qu'un. Finalement ce ne fut pas une nuit, mais deux nuits. Évidemment la jeune femme démissionna dès que ça devint sérieux entre eux puisqu'elle ne voulait pas de conflit d'intérêt. Elle était prête à trouver un autre job rien que pour rester avec lui. Quant à lui il eu l'impression de retrouver ses trente ans dans ses bras.
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