Money is the anthem
 of success...
Elle avait un frère jumeau Martin, mais il est décédé il y a cinq ans dans un crash d'avion, dans lequel Mia était aussi. ♦ Elle a grandi jusqu'à ses seize ans à Palm Coast avant de venir vivre à Neptune chez sa mère qu'elle n'avait jamais rencontré auparavant, elle a même découvert cette année-là qu'elle avait une demi-soeur, durant une année Mia a été horrible avec elle, lui faisant les pires horreurs, mais sa demi-soeur lui a fait prendre conscience qu'elle était horrible et que son frère Martin n'aurait peut-être pas voulu la voir agir ainsi. Mia a réussi à se faire pardonner en tentant d'agir mieux. ♦ Elle parlait avec son frère de monter une boîte de nuit géante, une idée complètement folle, mais qu'elle a toujours gardé dans un coin de sa tête. En attendant elle est designeuse automobile, étant une grande passionnée des voitures et en particulier de formule 1. ♦ Elle n'est pas chanceuse concernant l'amour, le dernier homme dont elle est tombée amoureuse, a décidé de la laisser pour s'envoler en direction d'un autre pays. ♦ Elle adore les animaux, dès qu'elle a le temps, elle adore faire du bénévolat dans des zoos, elle a l'impression de se sentir revivre quand elle est avec les animaux. ♦ Tous les ans depuis la mort de son frère, elle écrit une lettre, où elle met ce qu'elle a fait de mieux dans l'année et ce qu'elle a fait de pire, puis elle l'entasse dans une petite boîte. ♦ Bien qu'à Neptune, au lycée elle a souvent été vue comme l'horrible fille qui a fait les pires misères à sa demi-soeur, elle s'est rachetée une conscience, sa générosité a fait comprendre aux gens qu'elle n'était pas une garce. Elle est aussi très imprévisible, impatiente, dépensière, joueuse, très jalouse, énergique, il lui arrive très souvent de partir au quart de tour lorsque quelque chose ne lui convient pas, elle cherche toujours à avoir raison, très têtue et très déterminée, elle sait ce qu'elle veut. ♦ Elle raffole des beignets au chocolat et du lait au caramel ou au miel.

...So before we go out, what's your address ?

Son nom était Martin, Martin Strickland, j'entends encore sa voix, je vois encore ses yeux, son petit sourire lorsqu'il voyait une belle fille passer devant lui, ou encore les longues journées où il restait prêt de moi, me gardant dans ses bras alors que l'on regardait un film. Tous les soirs je prie dans l'espoir de pouvoir le revoir, mais il est parti... cinq ans se sont écoulés et son absence est aussi profonde dans mon coeur, que les premiers jours. Il était mon frère jumeau, nous avions ce lien qui nous unissait. A présent je ne peux être liée à lui qu'à travers les souvenirs.

Notre père a toujours aimé les avions, le jour de son mariage ses parents lui avaient offert un petit avion, il en prenait régulièrement soin, nous vivions sur les côtés de la Floride, notre père était le seul à nous élever, notre mère avait pris la fuite quelques années plus tôt, pour rejoindre son premier amour en Australie. Nous avions quinze ans, nous étions jamais séparés, nous étions soudés comme les cinq doigt d'une main. Lui sans moi c'était impossible et moi sans lui ça l'était encore moins. Depuis quelques mois, notre père avait organisé une petite balade en avion. Tout se passait bien, alors que j'embêtais mon frère en lui parlant de sa petite-amie, j'ai entendu notre père ronchonnait, quelque chose ne fonctionnait plus au niveau des commandes de l'avion. Il y a un problème ? Notre père ne répondait pas et tentait de lancer un appel radio, cependant celle-ci ne cessait de grésiller. Je sentais bien que quelque chose n'allait pas et mon frère jumeau aussi, bien qu'il tentait de ne pas montrer son air inquiet, afin de ne pas me paniquer davantage. [...] En quelques minutes, l'avion était en chute libre, notre père tentait tout ce qu'il pouvait, mais nous étions en train de perdre de l’altitude, le sol n'était plus qu'à quelques mètres. Je fermais les yeux, mon frère me tenait si fort dans ses bras. Nous nous sommes écrasées sur une petite île privée dont j'ai oublié le nom et qui était déserte ce jour-là. [...] J'ai ouvert les yeux, je ressentais une affreuse douleur au niveau de mon bras droit, je saignais à la jambe, mais cette douleur ne m'importait peu, je cherchais mon frère du regard. Martin ! criais-je si fort. Je ne pensais qu'à lui, certes mon père devait agoniser dans son coin, je l'aimais, mais mon frère était toujours passé avant tout. Mar... Je venais de l'apercevoir, je me suis précipitée jusqu'à lui, alors que mes larmes ne cessaient de couler, je lui ai pris la main. Les secours vont arriver, j'en suis certaine. Je remarquais les multiples blessures sur son corps, il semblait faible, très faible. Mia... je t'aime ! Cela ressemblait à des adieux et mon frère était en train de les faire, je l'embrassais sur le front. Non, non ne me fais pas tes adieux, je ne peux pas vivre sans toi. Ses yeux se fermèrent, je serrai sa main encore plus fort, je posais ma tête sur son torse, continuant à pleurer toutes les larmes de mon corps, en arrière plan se trouvait mon père qui avait assisté à la scène et n'avait pas voulu s'approcher. Il était conscient qu'il allait devoir s'occuper de moi et me faire traverser la plus dure épreuve de ma vie.

Je ne sais pas quelle émotion pouvait désigner l'état dans lequel j'étais, je ne mangeais plus, je restais enfermée dans sa chambre, je repoussais les gens qui voulaient m'aider, en particulier mon père. J'étais déchirée au plus profond de mon être, j'avais compris que ma vie n'allait plus être la même, que tout allait changer. Mon père lui a pris conscience qu'il fallait m'éloigner de ma ville natale, il m'a donc envoyé chez ma mère, à Neptune. Pour lui, déménager allait être le remède pour survivre à cette horreur.

Je me retrouvais une fois de plus dans un avion, je quittais Palm Coast pour me rendre à Neptune. Je n'avais jamais vu ma mère et j'allais enfin découvrir qui était cette mystérieuse inconnue qui m'avait abandonné, et qui avait aussi abandonné mon frère dans le but de vivre le grand amour. Si mon père avait pris une telle décision, c'est que quelques jours auparavant, il était rentré et m'avait retrouvé dans la chambre de Martin, un couteau dans les mains, prête à me taillader les veines, j'étais si faible, qu'il m'a arraché le couteau des mains. La décision de m'envoyer à Neptune a été dure pour lui, mais ma santé et mon état mental ont été son unique préoccupation me concernant. Il ne voulait pas perdre un enfant de plus. J'ai alors découvert Rose Calloway, une grande rousse, ayant le même regard que le mien. Elle m'a bien accueilli, ma chambre était déjà prête, sa mission était que j'aille mieux, elle l'avait promis à mon père. J'apprenais donc l'existence d'une demi-soeur, mais aussitôt j'ai eu un sentiment de dégoût envers elle, et je me répétais : Pourquoi elle est vivante et pas mon frère ? J'ai commencé à la détester, et plus les jours passaient, plus mon sentiment de haine était pire envers elle, on s'insultait en permanence. Je suis allée dans une nouvelle école, je ne savais plus comment me comporter avec autant de gens autour de moi, moi qui avait été enfermée si longtemps chez moi ne voulant pas croiser le regard des autres. Tu devrais te trouver des amies, les inviter ici ou même sortir faire du shopping. Ma mère s’efforçait à me faire sortir, vous savez quoi j'ai remarqué que ma chère demi-soeur était détesté dans notre lycée, trop coincée, elle était très souvent rejetée des plus populaires. Alors c'est comme ça que je me suis rapprochée de ce petit groupe de trois filles, dans le but s'en faire baver à ma demi-soeur. A force de les côtoyer, je suis même devenue aussi horrible qu'elles. Ma mère n'était au courant de rien, ma demi-soeur ne devait rien dire sur toutes les misères que nous pouvions lui faire, sous peine d'en avoir le double. [...] Mais à la fin de cette première année, ma chère demi-soeur m'a fait prendre conscience de quelque chose. Penses-tu vraiment que Martin aurait voulu te voir aussi désagréable avec les autres ? Il t'aimait sans doute plus que tout, mais il n'aurait pas accepté de te voir aussi monstrueuse. Je ne peux pas comprendre ta douleur, mais cette douleur ne doit pas te rendre horrible, tu dois la gérer, vivre avec. Ce jour-là, j'ai compris que je devais changer, ne plus agir comme je le faisais. J'étais monstrueuse.