« Coucou ma chérie! Tu as bien dormi cette nuit? » Everlynn me souriait lorsque je m’apprêtais à la prendre dans mes bras. Comme à chaque matin, je lui donnais son biberon, lisant les revues pour m’occuper. C’était notre petit moment à nous le matin et c’était rendu sacré. Sinon, Everlynn sera pas contente et je l’attendrais même en étant dehors. Pendant un moment, je passais mes journées à l’avoir dans mes bras et la câlinant. Je passais mes journées enfermées dans mon duplex à être avec elle. Je me fermais au monde, mais depuis que je fais du mannequinat, je n’ai pas le choix de sortir. Ces derniers temps, je l’ai laissé un peu d’air et ça ne lui plaise pas du tout. Elle a commencé à être habitude que je sois un peu loin d’elle. Au début, c’était si dur de la voir pleurer quand je partais au travail. J’avais envie de tout laisser tomber et revenir vers elle, mais mon amie m’a interdit de lâcher le travail. Il fallait que je le fasse pour Everlynn si je voulais qu’on aille une meilleure vie. Nous avons une vie stable, pas de dettes jusqu’au cou. Il y a des photos de moi partout en ville. Je commence à être bien connue et à apprécier ce que je fais. Je me sens tellement mieux malgré tout ce qui s’est passé.

Je prenais la nouvelle revue que j’avais achetée récemment une fois qu’Everlynn avait fini de boire son lait. Je la faisais asseoir sur moi, regardant avec elle la revue. Je tournais les pages et elle avait l’air à trouver ça amusant ce qui me faisait rire. Je tombais sur une page où il y avait ma photo. Mon sourire s’agrandissait, voyant enfin que quelqu’un s’intéresse à moi. « T’as vu Evy? C’est maman! » Je pointais la photo pour qu’elle le regarde. Bon, maintenant passons à la lecture. Je lisais tranquillement le texte à côté de ma photo. Petit à petit, mon sourire s’effaçait. On critiquait sur mon métier ainsi que de moi. Non, mais c’est quoi ces conneries? Je continuais ma lecture, espérant qu’il y a un point positif sur moi. Eh bien, rien du tout! Je regardais le nom de l’auteur dans le coin et l’endroit de son poste de travail. Je devais aller dire mon mot là-dessus sinon je ne m’appelle pas Rose Peters. J’avais demandé à un ami de venir garder Everlynn pendant que je dois régler cette situation. C’était Gavin qui allait s’en charger de la garder. Lorsqu’il arrivait, je l’embrassais la joue ainsi de celle à ma fille. « Je suis désolée, mais je dois partir rapidement. Je t’explique le tout, une fois rentré promis. Je vous aime! » Je me rendais comme prévu sur les lieux en tenant la revue dans mes mains. J’étais tellement furax qu’on me critique sans même me connaître. Je voudrais bien voir qui se cache derrière ces critiques. J’entrais dans l’immeuble, marchant en faisant claquer mes talons au sol. Tout le monde se virait vers moi, mais je me foutais de leur regard. Peu de temps après, je me retrouvais enfin au bureau de ce dernier.  Caleb Grey, tu vas vivre un mauvais quart d’heure avec moi. Sans plus attendre, j’entrais dans son bureau sans même frapper à sa porte. J’ai eu la facilité à le reconnaître puisque son nom était inscrit sur son bureau. Je me dirigeais vers lui, lançant la revue sur son bureau et m’appuyant dessus. « C’est quoi cette connerie bon sang? Vous croyez me connaître peut-être? Vous croyez tout savoir sur moi? Eh bien, monsieur je sais tout, vous vous trompez royalement sur mon sujet! » Je le fusillais du regard, attendant son explication. J'avais simplement envie de prendre le verre et lui lancer le contenu en plein figure. Retiens-toi.. Calm down Rose...

Appuyée sur son bureau, je le fusillais du regard en refermant mes doigts sur son bureau. J’avais l’impression d’être hulk en si peu de temps tellement qu’il m’a mis en rogne. Suite à mon entrée, il bondit sur sa chaise en ne s’attendant pas à ma venue. Il était plutôt calme. Je suppose que ce n’était pas la première fois qu’on venait se plaindre sur son article. Il avait tellement l’air à croire supérieur à tout et qu’il n’avait pas peur du tout. Il m’énervait et j’avais juste de lui lancer de l’eau en plein visage et l’insulter de tous les noms. Non Rose! Tu vas te calmer! À ses dires, je me retournais vers la porte où on pouvait ses collègues nous observer. Je fis un petit sourire, me redressant de son bureau en claquant brutalement sa porte pour qu’ils nous foutent la paix. Je revenais vers son bureau, m’appuyant sur son bureau en le regardant de nouveau. « Maintenant que la porte est fermée, on peut continuer? Oui! Alors, c’était quoi le but de faire une critique sur moi alors que vous ne savez rien sur moi? J’ai vraiment l’air d’une chenille sur deux pattes? Vraiment? Vous vous prenez pour qui à me critiquer de la sorte? Vous aimerez ça qu’on critique sur vous sans même prendre le temps de vous connaître? Je veux que vous enleviez cet article de cette revue sans exceptions. Je n’accepte pas cette critique et il est pourri sincèrement. » J’étais vraiment énervée contre lui. Je voulais à tout prix qu’il enlève cet article sinon il aura à affaire avec moi. Je ne dis pas que je ne veux aucune critique sur moi. Dans ce métier, je m’attends qu’on me critique, mais là c’était poussé. En plus, cet article était jugée l’une des meilleurs. Ah bon sang! Il va me le payer. Plus que j’y pense, plus que l’envie de lui jeter l’eau à la figure me tente énormément. Ça ne pouvait pas pu tomber mieux que maintenant. Tout se déroulait à merveille avant qu’un petit mouton noir vient se mettre le bout de son nez dans ma vie. J’y pense… Tout ça veut dire que les paparazzis vont me coller aux pieds à me poser pleins de questions concernant ma vie et tout? Seriously? Caleb Grey, je te hais à en mourir.